La semaine passée près de Lons-le-Saunier, un motard a fait une chute dans les Monts de Revigny après une glissade sur des gravillons. Il aurait pu se vautrer de la même façon dans la montée de Macornay à Geruge, ou sur tant et tant d’autres routes du Jura où les gravillons, signe d’un entretien de chaussée à bas coût, sont semés avec une grande prodigalité. Il est donc temps de tirer le signal d’alarme.
Même si le Conseil départemental inscrit chaque année une somme considérable à son budget pour l’entretien de la voirie, cela n’est pas suffisant par rapport aux besoins, alors que les hivers sont rudes et causent de nombreuses dégradations. Quant aux voiries communales, elles sont dans un tel état dans la plupart des villes et villages que cela en est une honte, renvoyant du Jura une image de tiers monde.
Des rafistolages dangereux
Pour en revenir aux départementales, les réparations à la va-vite finissent par se voir. Et doivent être dénoncées, ce à quoi s’emploie régulièrement la FFMC39. On pourrait ainsi citer la RD 470, entre Poids-de-Fiole et Dompierre-sur-Mont, ou des « rustines » placées en dépit du bon sens transforment la chaussée en patinoire par temps de pluie. Ça glisse aussi très fortement après une mauvaise réparation à la sortie d’un virage sur la RD2, vers Beffia en direction d’Orgelet, alors que l’on ne peut que déplorer que la côte de Lect (RD 299) a été purement et simplement salopée dans les grandes largeurs après avoir subi une longue saignée.
Ces raponces à deux balles rendent la RD678 infréquentable, entre Saint-Maurice-Crillat et Bonlieu. Sur cet axe très passant et structurant du Jura, qui relie Lons-le-Saunier aux Rousses, la colle et les cailloux n’ont pas tenu le choc et les usagers doivent désormais faire face à des ornières là encore très glissantes pour les motos les jours de pluie. Sans doute en attendant une nouvelle rasade de colle et de cailloux, la vitesse y a été abaissée à 50 km/h. Pratique !
La sécurité des deux-roues doit primer
La liste n’est malheureusement pas exhaustive. Et il serait temps que ce cirque cesse et que le Conseil départemental prenne en considération la sécurité des deux-roues, motorisés ou pas, à la façon des Suisses, qui ne pâtissent pas d’un meilleur climat, mais font preuve de davantage de considération pour les usagers et la vraie sécurité routière. Car même s’il y revient souvent, nous ne pouvons pas nous contenter des passages du Tour de France pour offrir au Jura des routes dignes de ce nom !