Les Marches des Libertés ont rassemblé, ce samedi 28 novembre 2020 partout en France, des centaines de milliers de personnes, toutes générations confondues, pour défendre nos libertés et demander le retrait de la loi de « sécurité globale ».
Dans le Jura, deux manifestations étaient organisées à Lons-le-Saunier et Dole, faisant écho à un troisième rassemblement qui s’est tenu à Saint-Claude en début de semaine. Au total, ce sont près de 1000 Jurassiens qui se sont levés pour dire non à un projet de loi très contesté.
Ces manifestations ont montré une union inédite et très large, fédérant l’ensemble des syndicats de journalistes, des sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateurs, les confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, collectifs de quartiers populaires, de Gilets jaunes. Pour le Jura, une délégation de la FFMC 39 a pris part à celle de Lons-le-Saunier, en matinée. Elle y avait toute sa place.
Depuis sa fondation il y a quarante ans, c’est en manifestant, en mobilisant les motards méprisés par les gouvernants, bref en étant dans la rue et en battant fort le pavé que la FFMC a pu faire reculer les autorités sur bien des projets stupides ou iniques, de la vignette moto de Giscard au port du gilet fluorescent, en passant par le contrôle technique moto (toujours repoussé mais qui nous pend au nez) ou la mise en place des zones de faible émission…
Lutter, manifester, défendre nos libertés de rouler est donc dans son ADN. Or, avec cette proposition de loi, ce sont nos valeurs de liberté qui sont mises à mal ; elles le sont a chaque fois que les gouvernants tentent de nous museler et tentent de nous parquer comme des moutons.
Ce n’est pas en allant prendre le thé à L’Elysée ou à Matignon que l’on fait progresser la défense des motards. Au-delà de liberté de la presse, au-delà de la liberté d’informer et d’être informé, au nom de la liberté d’expression, la FFMC 39 a estimé que le droit de manifester ne se brade pas pour une improbable sécurité.
Philosophiquement, de par son histoire sociale, la FFMC 39 ne peut pas non plus accepter que soit mise en place une société de la surveillance et du contrôle.
Dans une démocratie, la police est au service des citoyens et doit être respectée. Mais elle doit aussi respecter la liberté de manifester. Et si les menaces visant les policiers sont parfois réelles, elles sont ainsi déjà passibles de poursuites judiciaires.