Pourtant, on leur avait bien dit…

La manifestation pour la sauvegarde du SMUR 2 à Lons-le-Saunier, vendredi 7 décembre.

L’annonce par l’Agence régionale de santé du report, tant qu’une solution acceptable par tous n’aura pas été trouvée, de la suppression de la 2e ligne du SMUR de Lons est une victoire. Provisoire, peut-être, mais une victoire quand même.

On peut lire dans un journal des plus sérieux cette étrange accroche d’article : « Après les événements violents du 1er décembre, des experts tentent de comprendre le surgissement d’un mouvement inédit. »

Il ne fallait pourtant pas être grand clerc pour deviner que depuis des mois, la colère montait dans la France rurale et périphérique jusqu’à atteindre ce point d’ébullition qui donne la jaunisse à nos ronds-points comme à nos dirigeants.

Ainsi, en avril dernier, la FFMC 39 avait prophétisé les troubles qui arrivent lors d’une rencontre assez surréaliste avec le directeur de cabinet du Préfet du Jura, à l’issue d’une manifestation contre la mise en place des 80 Km/h.

Toutes les alertes qui ont suivi, que ce soit au niveau local ou national, insistant sur le fait que cette mesure était un véritable chiffon rouge agité face à des usagers de deux, trois et quatre roues déjà pris pour des vaches à lait, ont été accueillies avec le même haussement d’épaules par les élites.

Pire, la seule réponse du Préfet du Jura à la FFMC 39 a été de retirer à cette association de trublions osant contester les certitudes du despote assez peu éclairé qu’est Edouard Philippe, les modestes subventions octroyées par le Plan départemental d’actions de Sécurité routière (PDASR) dans le cadre d’un vrai travail de sécurité routière…

Il est encore trop tôt pour commenter les effets et résultats de la mesure 80. Mais le rouleau compresseur de l’État a continué d’écraser le Jura jusqu’à l’annonce, par l’Agence régionale de Santé, du projet de suppression de la ligne 2 du SMUR. Cela parce que la technostructure, sans tenir compte des particularités locales ni des fermetures de services subies à Champagnole et Saint-Claude, a décidé qu’il n’y aurait qu’une seule ligne de SMUR par établissement.

Une mesure qui aurait réellement mis en péril la vie des Jurassiens, les deux lignes de SMUR étant très sollicitées.

Les motards et la FFMC 39 se sont aussitôt levés contre ce projet inique et unis aux blouses blanches, aux Gilets jaunes, aux élus et aux citoyens ont appelé a participer à la grande manifestation qui, le 7 décembre, a provisoirement fait plier l’ARS.

Cette première victoire prouve que sans violence, en étant unis et solidaires, on peut porter des revendications et se faire entendre. Nous avons gagné une bataille, mais pas la guerre. Et plus que jamais, la FFMC 39 sera présente et à vos côtés en 2019 pour faire bouger les lignes.

La FFMC 39 était partie prenante de cette manifestation.