Voici un bel édito de Francis le MCC (Motard Chauve enColère), coordinateur adjoint de la 39
Le goudron, produit pétrolier – actuellement en voie de disparition (!) – est, depuis un certain temps déjà, venu supplanter avantageusement les pavés et les cailloux de nos voiries.
Et c’est heureux, car sans lui, nous roulerions encore dans la boue.
Pour nous, motards, quand il est bien entretenu, c’est le support de nos sensations, car sans lui, terminés les enchaînements de virolos, sans lui, finies les longues sorties entre copains, sans lui, fini le bonheur de chevaucher son destrier préféré …
Mais il est espiègle le goudron, car des plumes nous y laissons, et y laisserons encore, car il ne respire plus la santé, car très malade il est, ce malheureux goudron.
En effet, bien que la pathologie soit connue, aucun remède n’est appliqué et les symptômes restent assassins pour les motards !
Preuve en est l’état pitoyable de nos rubans où prolifèrent nids de poules, fissures et déformations de tout genre.
Ce sont là des particularités routières bien de chez-nous, pays où la « toute bienveillance avarice et clairvoyance sécuritaire » de nos gouvernants ne fait qu’accentuer ces irrégularités … des chaussées non privatisées (!).
Conséquence inéluctable : notre précieux plumage de motard est suspendu au grée d’un revêtement qui surprend à chaque tournant.
Mais vigilant tu dois l’être également, car déplumé sera pareillement ton porte-monnaie par l’œil acéré du laser si d’aventure le peu de ruban restant séduisant venait à flatter insidieusement tes gomards libérés.
Mais, souviens-toi motard que dans la colère, le goudron et les plumes ont également servi à rhabiller les malveillants, les abuseurs et les menteurs.
Motard, reste actif, entretien, manifeste et diffuse ta colère auprès de tes élus et représentants pour réclamer du goudron et pour préserver tes plumes.
Motard, fais savoir à tous ces indélicats du « dictaroriat » que, toi, nous, les déplumés, continuerons nos actions pour faire baisser pavillon à tout cabochard costumé.